C’est-à-dire que le tribunal jugera la faute dans un premier temps et, une fois l’infraction établie et jugée, il évaluera les dommages et fixera l’indemnisation due par le coupable.
L’auteur des faits peut ne pas avoir été retrouvé ou être insolvable ou être soupçonné de l’être.
La victime peut alors saisir la Commission d’Indemnisation des Victimes d’Infraction (CIVI) afin d’être indemnisée par le Fonds de Garantie des victimes du Terrorisme et autres Infractions (FGTI).
En fonction de la gravité des atteintes, la victime pourra prétendre à une réparation intégrale ou à une réparation limitée à un plafond fixé à 4000, 00 € sous conditions de ressources.
Pour ouvrir droit à la réparation intégrale, les faits doivent avoir entraîné la mort, une incapacité permanente, une incapacité totale de travail égale ou supérieure à 1 mois ou constituer une infraction de viol, d’agression sexuelle, de traite des êtres humains, ou d’atteinte sexuelle sur mineur de quinze ans.
Dans tous les cas, la victime devra saisir la CIVI dans un délai de 3 ans à compter de la réalisation des faits ou dans le délai d’un an après une décision rendue par le tribunal en cas de procédure pénale engagée.
La victime devra présenter une demande chiffrée à la CIVI qui, si elle la juge recevable, la transmettra au FGTI.
Si la victime refuse l’offre du fonds ou si ce dernier refuse de transiger, la CIVI interviendra en tant que juridiction.
Sa décision sur l’indemnisation pourra faire l’objet d’un appel si les parties (la victime ou le fonds) sont en désaccord sur la décision rendue.