Vous êtes victime d’un traumatisme cranien

Le traumatisme crânien peut toucher tout type de victime

Il est évident que ce type de blessure n’est pas spécifique à une catégorie d’accident même s’il est plus fréquent dans les accidents de la route ou de sport.

Le traumatisme crânien, comme son nom ne l’indique pas, n’est pas à proprement parler un trauma du crâne, entendu au sens strict, c’est-à-dire la boîte crânienne. C’est une blessure du cerveau.

En effet, vous pouvez avoir été victime d’une fracture du crâne sans que l’encéphale soit touché.


Des blessures au cerveau

Or c’est ce qui va donner sa spécificité au traumatisme crânien ce sont les blessures au cerveau.

C’est pourquoi on parle davantage de traumatismes crânio-cérébraux ou traumatismes cérébraux.

Le cerveau est protégé par la boîte crânienne.

Toutefois celle-ci peut, en raison de la violence du choc, présenter un faible niveau de protection et être elle-même ouverte.

Mais surtout, elle peut présenter un risque pour le cerveau.

Si ce dernier subit un hématome à la suite du choc, la boîte crânienne va l’empêcher de s’épancher et il risque de comprimer sévèrement le cerveau.

D’autre part, comme une balle de tennis contre un mur, l’encéphale va heurter la boîte crânienne, rebondir sur l’arrière ou l’avant du crâne selon le sens du choc. Ces mouvements de va-et-vient vont alors créer des lésions diffuses dans le cerveau qui auront souvent des conséquences désastreuses.

Lors d’un accident, si l’encéphale est touché, les signes les plus évidents sont une perte de connaissance, même de quelques minutes, ou un coma.

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Des atteintes pas toujours bien diagnostiquées

Malheureusement, si la perte de connaissance a été brève, et surtout si elle est accompagnée d’autres traumatismes plus visibles comme des hémorragies viscérales, des fractures, des problèmes cardiaques, elle risque de passer inaperçue.

La victime ne le signalera pas toujours aux pompiers ou à son arrivée à l’hôpital et/ou le personnel des urgences ne pensera pas à faire des examens qu’il est nécessaire de faire tôt, en particulier si le traumatisme crânien est dit léger ou modéré (Scanner, IRM…).

Cela est d’autant plus gênant que la gravité du coma à l’arrivée n’est pas toujours le diagnostic de séquelles graves. Or une perte de connaissance de 20 minutes peut avoir des répercussions importantes sur la vie professionnelle, sociale de la victime.

En effet, les séquelles d’un traumatisme crânien peuvent être d’ordre moteur et fonctionnel si le choc a heurté la partie du cerveau commandant cette fonction (baisse auditive, hémiplégie…) mais elles peuvent aussi être d’ordre cognitif et émotionnel.

C’est ainsi le classique syndrome frontal, atteignant les fonctions supérieures du cerveau lors d’un choc à l’avant du crâne.

Les séquelles se présenteront comme des troubles de la mémoire, de l’humeur, de l’irritabilité, un manque de concentration, une difficulté à planifier, à programmer quelque chose, une grande labilité ou au contraire une prosternation, parfois les deux successivement.

La victime a perdu sa capacité à gérer ses frustrations, perd sa capacité d’empathie.

Ses proches considèrent qu’elle n’est plus la même.

Si le traumatisme crânien n’a pas été diagnostiqué tout de suite ou s’il n’a pas fait l’objet d’un suivi thérapeutique, il sera difficile de rattacher ces séquelles décrites plus haut à l’accident.

Des troubles par toujours mis en lien avec le traumatisme cranien

Parfois la victime elle-même ne fera pas le lien avec l’accident et considérera qu’elle développe une dépression, voire une maladie mentale.

On parle, et même pour les traumatisés lourds qui ont subi plusieurs jours voire plusieurs semaines de coma, d’handicap invisible.

Les autres atteintes ont été en partie réparées mais les séquelles des blessures au cerveau sont toujours là et, très souvent, vont être plus handicapantes que toutes les autres, intervenant lourdement dans la vie sociale, professionnelle mais aussi affective et sexuelle de la victime.

Il sera donc important pour la victime d’être entourée d’un médecin-conseil, d’un avocat sensibilisé à ce type de trauma qui pourront lui conseiller un examen auprès de médecins ou professionnels de santé (neurologues, neuropsychologues, ou encore ergothérapeute) adéquats afin d’établir la réalité du traumatisme et ses conséquences.