Plusieurs étapes pour arriver à l’indemnisation
– Une première étape comprenant les soins actifs, c’est-à-dire tous ceux mis en œuvre par le corps médical et/ou paramédical afin d’obtenir la guérison ou une consolidation la plus rapide possible.
– La deuxième étape, qui a pu commencer alors que la première n’était pas arrivée à son terme, est la phase expertale : il va s’agir d’évaluer vos préjudices corporels. Selon le degré des blessures, la complexité des lésions, la situation de la victime, cette phase peut durer de quelques mois à plusieurs années.
– La troisième étape est celle du chiffrage. Elle consiste, une fois le dommage constaté et évalué, à le chiffrer en fonction des postes de préjudice.
Il s’agit en fait de proposer une transcription financière du dommage, en fonction de la jurisprudence mais aussi de l’état individuel de la victime. Cette dernière doit être évaluée et indemnisée in concreto, c’est à dire selon son état propre.
La phase d’indemnisation peut consister en une phase transactionnelle, c’est-à-dire un accord entre la victime et l’assurance.
Elle peut devenir judiciaire si la première étape transactionnelle n’a pas abouti.
L’indemnisation sort alors du dialogue entre la victime et l’assurance et est portée devant un tribunal qui tranchera.
Il est important d’avoir conscience de 2 points fondamentaux :
1. La phase transactionnelle est profondément déséquilibrée par nature
L’assureur est un professionnel, pouvant s’entourer d’autres professionnels (médecins, architectes, juristes spécialisés…), qui n’est pas touché dans sa chair, qui a de l’argent et tout son temps. Il connaît la loi et ce à quoi vous avez droit. Or c’est lui qui évaluera puis payera l’indemnisation. Il est juge et partie.
La victime est souvent seule, pressée, doit faire face à des difficultés médicales mais aussi financières. Par réflexe et par facilité souhaite pouvoir faire confiance en son assureur ou celui de la partie adverse. « Il travaille dans mon intérêt » se dit-elle.
2. L’assurance travaille tout d’abord dans son propre intérêt
L’assureur travaille tout d’abord dans le sien, comme toute entreprise commerciale. La loi l’oblige à provisionner des sommes pour vous indemniser. Ces sommes non versées lui rapportent des intérêts.
Passé un certain délai, il est important pour l’assureur de liquider le préjudice, c’est-à-dire de verser l’indemnisation afin de cristalliser le sinistre : 15 jours après la signature d’une transaction, celle-ci a force de loi.
Il existe bien-sûr différentes compagnies avec des politiques plus ou moins agressives vis-à-vis des victimes. Certaines, rares, ont à cœur de proposer une indemnisation correcte, surtout si les atteintes ne sont pas trop importantes.
Toutefois il est toujours urgent d’attendre avant de signer quoi que ce soit, en particulier une transaction.
Si vous n’avez pas été assisté par un avocat pendant la phase transactionnelle, n’hésitez pas en contacter un avant de signer afin qu’il étudie l’offre d’indemnisation et la confronte aux pièces médicales que vous lui apporterez.
La consultation vous permettra d’évaluer si vous pouvez signer ou s’il est utile de faire une contre -proposition, voire s’il est nécessaire de demander une nouvelle expertise si cette dernière, réalisée par un médecin mandaté et payé par l’assureur, a fait une évaluation au « rabais » de vos dommages.